La santé
Un mouton en forme a de l’appétit ….. se déplace avec énergie (même si c’est calmement), court s’il en a envie (de gaîté – jeu, etc …) boit, rumine, bêle s’il veut appeler ses congénères ou réclamer sa ration !
Un mouton malade a peu d’appétit, ou pas du tout (dans ce cas, c’est grave), se déplace peu et lentement, ne court pas, reste souvent dans une position abattue (tête basse – immobile) et ne porte pas d’intérêt à ce qui se passe autour de lui, ne bêle pas.
Un mouton peut avoir quelque chose qui ne va pas au niveau de sa santé, mais tant que l’appétit va, c’est que ça peut s’arranger et qu’il est en état de surmonter la difficulté (cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire …. ! )
Le soin le plus important à suivre régulièrement est celui du vermifuge …..
Il ne faut pas s’imaginer qu’un animal non parasité existe ….. c’est normal d’avoir des parasites internes, mais d’une façon modéré.
Signes extérieur de parasitisme :
- éternuements sonores
-
nez qui coule avec morve plus ou moins épaisse
-
toux
-
amaigrissement ou beaucoup de mal à prendre du poids (là c’est grave)
*éventuellement : diarrhée
Ne pas s’alarmer outre mesure lorsque ces signes ont lieu (à part celui noté grave) car ils correspondent à la trajectoire interne des vers et ses conséquences. Mais mieux vaut en tenir compte et intensifier un peu ou reprendre plus régulièrement le suivi vermifuge.
Lorsque le parasitisme interne est intense, on a un mouton souvent amaigri (attention, l’abondance de laine cache les choses …. il faut toucher le mouton sur le dos et haut des côtes pour sentir son état corporel.).
La pire des manifestations est lorsque le mouton grince des dents. Là un traitement de choc s’impose.
Pour vermifuger de façon régulière et avec des produits naturels, on peut utiliser :
* de l’ail = donner en libre service quelques gousses d’ail pelées (au début, puis ensuite on peut laisser la peau) par animal 2 à 3 fois par semaine. Le mouton, une fois habitué à en manger, en consommera quand il en aura besoin et la quantité qu’il lui faudra (cela peut être plusieurs gousses le même jour).
L’idéal est de pouvoir donner de l’ail toute l’année. Il ne peut pas y avoir de trop, puisque l’animal décide de lui-même ce qu’il veut manger et quand.
On peut acheter de l’ail sur les marchés, en demandant à un producteur de l’ail déclassé ou des déchets. Sinon, si on peut avoir dans sa région un grossiste qui en vend, on peut en trouver à plusieurs prix et en prendre en quantité et le stocker pour plusieurs mois. (c’est là le moins cher)
* de la terre diatomée = à donner par cure de 3 semaines, à raison de 3 à 4 fois par an (selon le degré de parasitisme). C’est facile à donner si l’on donne du grain quotidiennement au mouton : mouiller (humidifier) son grain, puis saupoudrer sans faire semblant le grain mouillé avec la terre diatomée, ainsi la terre collera au grain. Puis donner le mélange au mouton.
On peut acheter de la terre diatomée sur le site : diatofrance.com
* des huiles essentielles = de carvi – d’origan – et de cèdre ; mélanger les trois huiles essentielles en parts égales (ex : 5 ml de carvi + 5 ml d’origan + 5 ml de cèdre ). Donner directement dans la bouche 1 ml de ce mélange par animal (un peu moins s’il s’agit d’agneaux jeunes). (se servir d’une seringue de 5 ml pour mettre le mélange dans la bouche).
Les huiles essentielles sont à utiliser surtout dans les cas graves = amaigrissement et impérativement en cas de grincement.
En cas de grincement, on peut en redonner 2 jours après, si l’animal grince encore.
On peut de toute façon donner ce mélange 1 à 2 fois par an à l’animal, même s’il n’y a pas de signes de gravité. Tout dépend de l’état général et des signes extérieurs qui auront lieu ou pas sur plusieurs mois.
On peut acheter des huiles essentielles dans les pharmacies ou sur des sites.
Prendre des huiles essentielles bio de préférence, car de bien meilleures qualités !
* un mélange de sel et plantes (dont la tanaisie = bonne pour le vermifuge) :
1 kg de sel marin (gris de préférence, car plus complet)
250gr de lithothamme en poudre fine
75 gr d’argile bentonite (poudre)
125 gr de tanaisie
50gr d’absinthe ou armoise
50gr de thym en poudre
25 gr d’ortie
Bien mélanger le tout, puis rajouter 0,375 l d’eau. Mélanger à nouveau, puis laisser évaporer 2 ou 3 jours ou plus … et donner à lécher.
Mettre à disposition ce mélange durant toute l’année ou par période, en alternance avec un autre choix.
On peut acheter du lithothamme dans un gamm vert (ce sera un gros sac de 25 kgs en général, mais le lithothamme peut servir aussi à enrichir la litière ou la terre du jardin … et il peut se conserver longtemps).
On peut acheter de l’argile dans les magasins bio ou en pharmacie.
On peut acheter les plantes sur le site : comptoirdesplantes.com
* un mélange déjà prêt à l’emploi de plantes, (dont la mousse de corse (vermifuge), et d’autres composants. Le mélange se présente comme une pierre à sel, ou dans une bassine.
Mettre le bloc ou la bassine à lécher, par période de cure, puis changer de produit.
On peut acheter ce mélange en téléphonant au site : bionaturesanteanimale.fr
Pour la santé générale et la toux :
On peut utiliser de l’EM ou Micro Organisme Efficace
Il faut le mélanger à l’eau, à raison de 15ml/l. On peut mettre ce mélange à disposition des animaux en eau de boisson, par cure aussi, par ex. Les animaux en boiront plus s’ils sont au foin ou s’ils n’ont que cette eau à boire.
Ce mélange s’avère assez efficace pour renforcer un animal qui n’arriverait pas à surmonter de la toux. Dans ce cas, donner le mélange avec une seringue directement dans la bouche du mouton. (donner plusieurs seringues de 5 ml à la suite) ou, si on a un animal qui a bu le biberon, on peut donner le mélange dans le biberon si l’agneau est encore jeune ou s’il a encore l’envie de boire comme cela.
Le faire plusieurs jours de suite, et en cas grave, on peut en donner 2 fois par jour.
Ne pas s’attendre à ce que la toux s’arrête du jour au lendemain. Mais il devrait y avoir du mieux petit à petit, jusqu’à guérison complète.
On peut acheter de l’E.M sur le site : hector-produits-naturels.com
La digestion :
Il y a en gros deux problèmes digestifs : la diarrhée et l’absence de rumination.
La diarhée : elle peut être due à une ingestion non équilibrée d’un aliment : grain – luzerne ou autre végétaux. Avant de s’affoler pour une diarrhée, attendre un ou deux jours pour voir si elle s’arrête d’elle même ou non. Si oui, rien de grave, simplement un accident de gérance d’aliment.
Si elle dure : s’assurer que les aliments à risque (grain – luzerne – trèfle ) ne sont pas donnés en trop grandes quantités. Si c’est le cas, réduire les quantités, voire les stopper pour un temps avant de les reprendre de façon plus modéré.
Sinon, on peut donner une « ration « d’huiles essentielles pour vermifuge au cas où la diarrhée soit une conséquence des parasites internes.
On peut aussi donner de l’Ultra-Levure (acheté en pharmacie) : mélanger à de l’eau le contenu de deux gélules, puis donner le mélange directement dans la bouche avec une seringue. 1 fois par jour.
Attendre 24 h avant de renouveler l’opération, si nécessaire. (en général une seule prise suffit, mais il faut attendre 12 à 24 h pour voir l’arrêt de la diarrhée)
On peut acheter de l’ultra-levure en pharmacie.
L’absence de rumination est très grave, et l’animal ne peut pas vivre longtemps lorsque c’est le cas ….. La seule chose que j’ai trouvé à faire est de donner directement dans la bouche 1 ml d’huile essentielle de menthe poivrée. En une prise, les choses ont redémarré ….. et l’animal se remet doucement à reprendre une vie normale au niveau alimentation.
On peut acheter de l’huile essentielle de menthe poivrée en magasin bio ou sur site ou en pharmacie.
Chez les agneaux, on peut aussi avoir affaire à un manque de Vitamine E + Sélénium.
La manifestation normale de ce manque est un agneau qui a du mal à se déplacer, surtout au niveau de l’arrière train, il manque de vitalité, ne mange guère et tête très peu. Il n’a rapidement plus la tonicité nécessaire pour rester debout, se déplacer et donc téter ou manger ; il est mou et arrive de moins en moins à marcher et tenir debout.
Dans ce cas, il faut agir rapidement, car les choses peuvent se dégrader vite et l’agneau en meurt.
Donner donc de la vitamine E + Sélénium une fois par jour selon la dose indiquée sur le médicament.
On peut se procurer pour cela un produit appelé : NUTRI-AP SEVITE .
En général, les vétérinaires n’ont pas de solution liquide et l’apport est fait par piqûres …… mais un agneau ouessant étant petit physiquement, c’est beaucoup mieux pour lui d’avoir une dose dans la bouche.
L’effet de ce médicament est rapidement positif et on observe très vite une amélioration du comportement de l’agneau malade.
On peut acheter ce produit liquide sur le site : alliance-elevage.com dans la rubrique aliments – suppléments nutritionnels – vitamines et oligo
Il faut aussi savoir que ce manque peut se manifester de façon plus discret : l’agneau devient moins vif, mange moins, se déplace moins vite sans manifester de gênes particulières de l’arrière train, ne court pas et peut être abattu.
C’est surtout le manque d’appétit et de forme général qui donne le signal d’alarme.
Dans ce cas, et dès que l’on s’en aperçoit, il faut donner 2 ou 3 jours de Nutri-Ap Sevite (1 ml/ jour)
Le mieux se montre aussi très vite.
Les yeux :
Le mouton ouessant me paraît sensible au niveau des yeux, mais cela ne se manifeste pas de partout (dans toutes les régions). Il y a certaines régions où il y est plus sensible que d’autres.
Cette fragilité se traduit par un ou les yeux qui pleurent, puis un voile peut se former sur l’oeil et devenir de plus en plus épais. L’oeil peut être aussi rougeoyant.
Le mieux est de laisser l’organisme de l’animal gérer cette faiblesse, car après un laps de temps plus ou moins long, l’oeil redevient exactement comme avant, sans aucune séquelle….. ! (chose surprenante, mais réelle).
Ayant eu beaucoup d’animaux touchés par cela au début de mon troupeau, j’ai essayé de les soigner avec plusieurs pommades différentes conseillées par le vétérinaire. Les animaux guérissaient , mais après plusieurs semaines de soins ,et ceux-ci étaient très pénibles pour les animaux (ça devait être douloureux). J’ai essayé les antibiotiques, sur une période plus ou moins longue (toujours sur conseil véto), les animaux guérissaient assez vite, mais le mal revenait au bout de 8 à 10 jours !
Dans les deux cas de soins, les animaux guérissent, mais au bout d’un laps de temps (dix jours par ex pour les antibiotiques), le mal recommence……
Devant l’incapacité à les soigner, j’ai tout laissé tomber, et j’ai pu observer que tous guérissent (malgré un temps de maladie assez long pour certains) et que tous les yeux redeviennent normaux, malgré un passage très désagréable à voir ….. (j’ai cru que certains s’étaient crevé un œil, tellement c’était horrible à voir). Après une guérison « naturelle « , l’inconvénient ne revient pas forcément, et s’il revient c’est très peu souvent pour un animal donné, et dure moins longtemps.
Peut-être y a-t-il une certaine immunité qui se passe …..
Je connais une personne qui a pu soigner les yeux de ses animaux en leur faisant une piqûre sous cutanée de Vitamine B 12 . Cela a été très efficace rapidement.
Le problème est que l’on ne peut pas trouver de la Vitamine B 12 chez tous les vétos.
Donc, faute de mieux, donner un mélange de vitamines en s’assurant que la B 12 y soit présente.
(en général les vitamines sont en solution liquide et on les donne avec une seringue directement dans la bouche de l’animal. Respecter les doses inscrites sur le flacon ou le conseil du vétérinaire).
Cependant, expérience faite, la guérison n’est pas spectaculaire comme avec la B 12 pure …. mais ça peut toujours renforcer la vitalité de l’animal malade…
Les vers de laine
Il peut arriver, même si cela s’avère rare, que des mouches pondent dans la laine, près de la peau et que des vers se développent sur le mouton. Ces vers grignotent ensuite le mouton ….
Si aucune intervention n’est faite, le mouton en meurt.
Les mouches pondent en général sur la partie arrière du mouton .
Lorsque l’on s’aperçoit de cela, il faut couper le plus ras possible la laine à ces endroits infestés, puis enlever le plus possible de vers et les oeufs. Il en restera forcément que l’on ne pourra pas enlever (surtout des œufs). Mettre de la bétadine sur les parties du mouton où il y a encore des vers et/ou qui sont endommagés par l’attaque des vers, puis y ajouter par dessus de l’argile blanche en poudre sèche.
Le lendemain, enlever de nouveau tout ce que l’on peut, si on peut, et remettre de l’argile sèche.
Faire ces opérations 2 fois par jour, tant qu’il y a des vers et des œufs.
Ensuite, surveiller qu’il n’y ait pas de nouvelles pontes.
Il est possible que l’animal soit amaigri ou affaibli, mais une fois que les pontes s’arrêtent et qu’il est débarrassé des vers, il peut reprendre doucement de l’état. (attention, si l’animal a maigri, ce sera plus long)
En cas de blessure externe :
On peut soigner une blessure externe simplement avec de l’argile blanche en poudre, sèche.
Il suffit d’en mettre abondamment sur la blessure (coupure, ou autre). Remettre de l’argile 2 fois par jour jusqu’à ce que la plaie soit guérie.
Plus la plaie est profonde, plus la guérison complète est longue et spectaculaire …..
Mais la guérison est toujours parfaite et sans cicatrice ….
Les chairs se renouvelant de l’intérieur vers l’extérieur, la plaie devient d’abord encore plus affreuse qu’au départ, s’élargit et s’écoule, ou même suppure ; il faut être patient et continuer à mettre de l’argile jusqu’à ce que toutes les chairs se soient renouvelées.
Toutes les blessures que j’ai soigné comme cela (certaines assez profondes sur des chevaux) ont toutes guéries avec un résultat magnifique, pratiquement sans jamais de cicatrice !
Il faut être patient, et croire que tout va être parfait à la fin, même si c’est long …
L’avantage de l’utilisation de l’argile par rapport à de la bétadine par ex, est que l’argile permet à la blessure de guérir de l’intérieur vers l’extérieur en rejetant toutes les impuretés à l’extérieur (par les écoulements et suppurations), alors que l’usage de la bétadine sèche la plaie de l’extérieur sans permettre le renouvellement de l’intérieur.
La « guérison « est beaucoup plus rapide, mais il y a très souvent une cicatrice et les chairs intérieures n’ont pas le temps de se renouveler et de pousser les impuretés à l’extérieur……
Les sabots :
Si les sabots sont trop longs, il faut les couper avec une tenaille.
Les cornes :
Veiller à ce que les cornes ne touchent pas la tête ou le cou de l’animal. Cette attention est à faire régulièrement avec les mâles castrés, essentiellement ceux castrés dès petits.
Si on voit que la corne va rentrer dans les chairs, on peut en couper l’extrémité ( attention à rester suffisamment à l’extrémité pour ne pas faire saigner) avec une lame de scie à métaux (que l’on aura pris soin d’enlever du reste de l’outil).
Scier en allant de la tête du mouton vers l’extérieur …..
Renouveler l’opération au fur et à mesure de la pousse de la corne si cela s’avère nécessaire.
Si le sang commence à couler lorsque l’on a commencé à couper la corne, il faut s’arrêter de suite. Mettre un pansement par ex. (ou sparadrap) pour aider à arrêter le saignement et reprendre le sciage plus vers le bout de la corne.
Tous les animaux ne saignent pas au même stade de pousse de leur corne.
Alimentation :
Le mouton est un animal gourmand …… !!! En général il sait se réguler de lui-même, surtout s’il a à manger en permanence sans manquer ,et de choses variés.
Par contre, il y a deux aliments auxquels il faut faire attention : le grain (orge – avoine – blé – maïs) et la luzerne.
Le mouton mange bien sûr de l’herbe, c’est l’aliment de base …. et du foin l’hiver ou en cas de pénurie d’herbe.
Il mange aussi toute sorte de verdure : feuillage d’arbres ou d’arbustes, de buissons, etc …. et toutes sortes de fleurs ….. !!!
Il aime aussi les fruits, et les légumes.
Au niveau de la verdure, faire attention avec la Luzerne. (légumineuse très azotée qui ne doit pas être mangé à volonté). Ne jamais mettre des moutons dans un pré de luzerne …..
Par contre, s’il y en avait un peu dans un pré avec d’autres herbes, ce ne serait pas nécessaire de surveiller, car les moutons sauront se réguler eux-mêmes et manger aussi d’autres herbes.
Le trèfle est aussi une légumineuse bien azotée, mais s’il y en a dans les pâtures, même en quantité assez grande, il n’y a pas raison de s’inquiéter, car les moutons ne vont pas systématiquement manger plus de trèfle que les autres herbes.
L’idéal est toujours d’avoir des herbages avec de la variété au niveau des végétaux (herbes ou autres en plus).
Au niveau des pâtures, il est fortement conseillé de diviser au minimum, en deux parcelles, le terrain destiné aux moutons, de façon à avoir un renouvellement de l’herbe et « une nouveauté « de temps en temps … ce qui réjouit beaucoup les moutons !
Cela permet aussi une « petite « régulation des parasites externes.
Bien sûr, plus le terrain est grand, plus il peut y avoir possibilité de fractionner le tout.
Quand on peut, il est bon aussi de se servir du relief du terrain pour le fractionner (ex : terrasse ; passage étroit, etc … ).
Plus le terrain est grand avec peu de moutons, et moins il sera bien nettoyé, car les moutons vont trier leur alimentation et laisser des refus et il faudra plus de temps pour que la végétation présente soit mangé. Le système de rotation des parcelles ne pourra pas avoir lieu, et les herbes préférées pourront moins vite se renouveler.
Pour ce qui est du foin, il faut en donner lorsque l’herbe manque ou est trop sèche.
Personnellement, je conseille d’en laisser de disponible aux moutons, en permanence, quelque soit la saison, de façon à ce qu’ils puissent en manger lorsqu’ils en ressentent le besoin. (il est quelquefois surprenant de les voir en manger en revenant de pâture ….. ). Ils pourront aussi l’apprécier un jour de pluie, par ex.
Il ne faut pas s’inquiéter d’une ingestion de foin par gourmandise, car les moutons préféreront toujours l’herbe au foin. Ils en mangeront donc seulement selon leur besoin.
Le grain est un aliment à toujours donner de manière rationné. Une à deux poignées par jour est une quantité raisonnable. Les moutons en raffole !
Quelques notes concernant les différents grains :
Le blé : c’est le grain le plus riche en amidon, aussi, je ne le conseille pas spécialement pour les moutons.
Le maïs : c’est un grain dont on se sert pour engraisser les animaux, donc pas utile pour de l’entretien
L’orge : moins riche en amidon que le blé, il convient bien aux moutons.
L’avoine : le grain le moins riche en amidon, on peut aussi en donner aux moutons, en mélange avec l’orge par exemple. (l’avoine est un peu plus cher au niveau du prix que l’orge). Il apporte de la vitamine E et est conseillé pour la reproduction (mais je le conseillerais quand même en mélange avec l’orge).
Il existe aussi le triticale (grain issu de croisement avec de l’orge et du seigle). On peut aussi en donner aux moutons.
On peut (bien sûr si on le désire), faire tremper le grain régulièrement avant de le donner à manger. Pour cela : mettre du grain dans un récipient (seau ou bassine … ), laisser tremper le grain 12 h environ (une journée ou nuit), puis le faire égoutter (dans un seau – bassine … trouée) plusieurs heures (jusqu’à 12 h aussi ).
Ensuite le reverser dans un récipient, genre seau. Attendre, selon la saison ou la température de la pièce dans laquelle il est, un ou deux jours ou plus pour en donner la ration journalière.
Avantage du trempage-égouttage : le grain gonfle, la peau du grain se ramollit. Il n’y a donc plus la dureté du grain (qui est la raison pour laquelle on broie en général le grain avant de le donner).
Une fois égoutté et laissé en attente, le grain germe très vite suivant la température ambiante, il sera donc plus riche en vitamines.
Bien sûr, ce système n’est pas obligatoire, mais c’est toujours un plus quand on peut le faire.
Pour ce qui est des fruits, ne pas s’inquiéter s’il se trouve des arbres fruitiers dans les parcs et que les fruits se retrouvent en grande quantité sur le sol, s’il ne sont pas récoltés. Les moutons sauront se réguler d’eux-mêmes. Ils en seront très friands.
Fruits sauvages : cerises – pommes – poires – châtaignes – glands – noisettes
Le gland est un fruit qui est en principe nocif, mais ayant des chênes sur une parcelle, et des glands disponibles à une certaine période de l’année, je n’ai jamais eu de problème à cause de cela.
Pour les légumes, en principe ils sont donnés par les propriétaires (sauf intrusion des moutons dans le jardin ….. !!! )
Préférer, bien sûr, des légumes bio ou non traités, pour ne pas que les moutons mangent des aliments avec pesticides et traitements toujours préférables à’éviter.
Les compléments alimentaires :
Le sel : il est nécessaire que les moutons aient du sel à volonté en permanence.
Je conseille fortement de donner du sel complémenté en minéraux – oligo-éléments – vitamines.
On reconnaît ces pierres de sel à leur couleur brûnatre et non blanche !
On peut acheter ces pierres de sel dans les gamm vert ou magasin agricole.
Bien sûr, le prix n’est pas le même ….. mais mieux vaut apporter le nécessaire aux animaux que de provoquer des manques qui pourront jouer négativement sur leur santé, ou devoir acheter des compléments de minéraux, ou vitamines avec la difficulté en plus de le leur faire prendre……